Nuit étoilée autour d'Artaud et de Van Gogh
Les temps du corps, Les périphériques vous parlent, Sébastien Juy, l'Atelier Tampon-Nomade, Les Idoles production, avec le soutien de la Galerie Jousse, proposent :
SCENE POUR ATTRACTEURS ETRANGES OP.1
Nuit étoilée autour d'Artaud et de Van Gogh
Samedi 28 juin
Accueil dès 20h
à 20h30 précises : Projection, suivie d’ actes poétiques, plastiques, musicaux et dansés et de dégustations de vins vivants, mis en scène
Au Centre Les temps du corps, entrée : 5 euros / buvette dynamique et saucisses d'Emmanuel Chavassieux
10 rue de l'Echiquier, Paris 10 - Métro Strasbourg Saint-Denis - Réservation indispensable :chaos@lesperipheriques.org ou 01 48 01 68 28
Scène pour attracteurs étranges OP.1 propose, à partir d'un geste de débordement : la relation impulsée par Antonin Artaud envers Vincent Van Gogh, de mettre en scène des possibles expressifs, à l'aune des corbeaux du dernier tableau de Van Gogh, flottant sur l'attendu solaire des blés murs.
Il ne s'agit certainement pas d'un nouveau Salon des refusés. Cette soirée s'ouvrira par une fusion de Sébastien JUY de deux films d'André S. LABARTHE à propos de Van Gogh et d'Artaud, réalisés à quelques années d'intervalles ; deux opus refoulés de la célébration officielle orchestrée par le Musée d'Orsay.
Nous proposerons ensuite une sorte d'INST-ENCHAINE mis en scène par MARC'O, avec des danseuses-performers (Anna GAIOTTI et Lea VIA) des acteurs (Yovan GILLES, Albert DELPY), un plasticien (Benjamin SABATIER), des musiciens (Jean-François PAUVROS et Yann JOUSSEIN), et les interventions poétiques de (Fleur GODART et Marc FEVRE).
Pour rappel, dans Van Gogh le suicidé de la société, publié en 1947, Antonin Artaud fait du cri pictural de Van Gogh la réponse à l'obscénité haineuse du monde et des psychiatres ; de sa folie, une réponse de l'âme à l'imbécillité universelle qui lui souffle : «Vous êtes fou». Il s'est tué parce qu'il ne pouvait plus supporter ce « délire », pur déni d'expression, que l'on attachait à ses pas.
Comme l'écrit Artaud : « Je vois à l'heure où j'écris ces lignes, le visage rouge sanglant du peintre venir à moi, dans une muraille de tournesols éventrés, dans un formidable embrasement d'escarbilles d'hyacinthe opaque et d'herbages de lapis-lazuli. Tout cela, au milieu d'un bombardement comme météorique d'atomes qui se feraient voir grain à grain, preuve que Van Gogh a pensé ses toiles comme un peintre, certes, et uniquement comme un peintre, mais qui serait, par le fait même, un formidable musicien. »