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Publié par Société Française d'Ethnoscénologie (SOFETH)

Gestes ordinaires dans les arts du spectacle vivant
Gestes ordinaires dans les arts du spectacle vivant

 

Présentation du dossier pour L’Annuaire Théâtral, 2020, n°63-64

Ariane Martinez (coord.)

« L’important n’est pas de faire des choses extraordinaires de manière ordinaire, mais des choses ordinaires de manière extraordinaire. »

Etienne Decroux, « Les “dits” d’Etienne Decroux »,

in Patrick Pezin (sld), Etienne Decroux, mime corporel,

Saint-Jean-de-Védas, L’Entretemps éditions, 2003, p. 199.

 

Le dossier, qui croise des questions anthropologiques et esthétiques, examine la manière dont les arts du spectacle vivant (le théâtre, la danse, le mime, la performance et les arts de la marionnette) mettent en jeu nos gestes ordinaires, et ce faisant, les pensent et les transfigurent.

Il s’agit d’étudier ce qu’on pourrait nommer les gestes phares du spectacle vivants, ceux qui reposent sur une expérience et une reconnaissance communes, plutôt que les gestes forts, ceux qui singularisent un artiste et font sa gloire. Le souci de l’ordinaire, qui date de l’avènement du naturalisme, se traduit aussi bien dans la mise en scène des gestes élémentaires (marcher, se lever, s’asseoir, se gratter, etc...) que dans la référence aux gestes anodins de notre vie quotidienne, intime ou sociale (boire un verre, s’habiller, se serrer la main, etc...). L’exposition de ces gestes sur scène n’exclut pas, bien entendu, une forme de dialectique entre l’ordinaire (du geste montré) et l’extraordinaire (dans la manière dont ce geste est mis en scène). L’une des hypothèses du dossier repose sur la revalorisation du geste par rapport à l’acte, au tournant des années 2000, le geste étant associé, sur scène et hors-scène, à l’intention et à l’empathie, alors que l’acte (particulièrement valorisé dans les années 1960-70) connote l’efficacité et l’impact sur le réel.

Liste des articles :

  1. Marco DE MARINIS (Université de Bologne) : « L'ordinaire et l'extraordinaire dans le théâtre contemporain : généalogies ».
  1. Guy FREIXE (Université de Franche-Comté) : « Pédagogie du jeu masqué : transformer le geste ordinaire en poème scénique.»
  1. Fabienne VIALA (University of Warwick) : « La mémoire des gestes de l’esclavage dans les pratiques performatives caribééennes ».
  1. Alix DE MORANT (MCF, Université Paul Valéry, Montpellier III) : « Les contaminations urbaines de Jeanne Simone. »
  1. Pascale CAEMERBEKE : (chercheuse indépendante) « Ces gestes qui nous font. May B de Maguy Marin ».
  1. Véronique MUSCIANISI (MSH Paris Nord) : « La transmission d’un répertoire gestuel : le cas d’Encore une heure si courte.»
  1. Cosimo CHIARELLI (Faculdade de Letras Universidade de Lisboa) « Prouesses du regard. Le geste du regard, entre photographie, pratique sportive et performance. »
  1. Marie DURET (Université Michel de Montaigne Bordeaux-III) : « Pour un (extra)ordinaire art de choir : Les chutes des « Deschiens », personnages de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. »
  1. Marie GARRÉ NICOARA (Université d’Artois) : « Quand la figure se met debout : Ilka Schönbein et la compagnie Mossoux-Bonté 
  2.  
  3. Entretien : Sophie Lucet : « Le pari du réel : entretien avec Eric Lacascade à partir des Bas-Fonds de Gorki »
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