La fabrique du corps déporté
/https%3A%2F%2Feditionstiresias.com%2Fwp-content%2Fuploads%2F2025%2F02%2FTIRESIAS_Fabrique_couv_bassedef-600x943.jpg)
La représentation picturale du corps en milieu concentrationnaire (1933-1945) Auteur·rice : Eva Raynal 22,00 € 22,00 € dessins de Violette Rougier-Lecoq, oeuvres en couleur de Boris Taslitzky...
https://editionstiresias.com/produit/la-fabrique-du-corps-deporte/
Dès l’ouverture du premier camp de concentration nazi en 1933 et jusqu’en 1945, il existe plusieurs dizaines de milliers de productions artistiques concentrationnaires, créées pendant l’enfermement. Durant le conflit et à travers toute l’Europe, un certain nombre de dessins ont échappé à l’œil des bourreaux et ont été sauvés par leurs auteurs et leurs camarades. Ces productions se concentrent sur l’objet principal – le seul en fin de compte – qui leur est présenté : le corps. Affamé, battu, épuisé, malade, tatoué, abusé, parfois disséqué, le corps concentrationnaire s’oppose à la représenta- tion aryenne et fasciste de l’art héroïque, et de manière générale, contredit la représentation idéale d’un corps sain et harmonieux dans les beaux-arts. Ce livre présente plusieurs artistes, établis mais aussi méconnus : Violette Rougier-Lecoq, déportée à Ravensbrück, BorisTaslitzky, déporté au camp de Buchenwald, et le recueil K.Z. du poète italien Arturo Benvenuti, lequel collecte des dessins de femmes et d’hommes déportés de toute l’Europe. Leur analyse inédite conduit à affirmer une vision horizontale de l’histoire de l’art, au sein de laquelle l’art concentrationnaire trouve toute sa place. Cet ouvrage s’intéresse ainsi à la représentation impérieuse et urgente du corps maltraité, en dépit de la contrainte, et au choc émotionnel, visuel et artistique que la réception de ces œuvres a créé après-guerre.