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Publié par Société Française d'Ethnoscénologie (SOFETH)

Ce séminaire s’articule avec le projet Labex Arts H2H « Les processus de direction d’acteurs, de transmission et d’échanges ».

Les séances auront lieu :

 tous les jeudis à partir du jeudi 13 février 2014, de 9h à 11h30 à ARTA, (Cartoucherie, route du champ de manœuvre, 75012 Paris. Métro Château de Vincennes, bus 112, arrêt Cartoucherie. )

En plus des séances du jeudi, une semaine de rencontres internationalesdu lundi 24 mars au dimanche 30 mars 2014, avec ateliers pratiques se tiendra à ARTA, et, le 27 mars, une journée de symposium au Conservatoire national supérieur d’art dramatique.

 

Les étudiants qui désirent participer à ce séminaire doivent impérativement s’inscrire auprès de Jean-François Dusigne, en lui faisant part de leurs intentions (et en précisant également leurs éventuelles compétences ou expériences en tant qu’acteur ou en tant que directeur d’acteurs.) link (préciser sur le titre du message : Master 2)

 

Le séminaire combinera explorations pratiques avec observation participante, et réflexion théorique.

Le croisement des regards et la confrontation des compétences, dans un esprit d’interdisciplinarité, visent à appréhender l’acte d’échange et de transmission que constitue la direction d’acteur, et ce non seulement à travers le discours, mais aussi les intonations vocales, les silences, les comportements, les attitudes, les gestes.

La présente recherche, axée sur la création de plateau, s’ouvrira également aux problématiques soulevées par les recours aux caméras, aux écrans et aux nouvelles technologies, et les rapports qui s’ensuivent.

 

La semaine de mars, consacrée aux processus de direction d’acteurs, de transmission et d’échanges, dans les phases de préparation (la question des entraînements), du lundi 24 mars au dimanche 30 mars, est organisée en partenariat avec International Theatre Institute, AKT-ZENT Internationales Theaterzentrum de Berlin, et l’Universidad Nacional Autonoma de Mexico (UNAM) CUT – Centro universitario de teatro, porteurs du projet européen Culture programme, “The new face of the acting teacher”, European – Mexican research project on Theatre Training Methods for innovative pedagogical practice (2012-2014).

Elle donnera lieu à :

-       Une semaine d’ateliers pratiques, avec master classes auprès d’un groupe de 16 acteurs (élèves, étudiants, professionnels sélectionnés sur CV et entretiens) sera dédiée aux découvertes, transmissions et mises à l’épreuve de méthodes d’entraînements de l’acteur. Trois directeurs d’acteurs, russe, Jurij Alschitzexerçant à Berlin, mexicain, Mario Espinosa, et italien, Riccardo Palmieri, assistés de trois jeunes professeurs récemment formés à « l’EU-Mexican Masters programme for teaching theater », Olga Lapina (Lithuania, University Klaipeda)Franceso Manenti (Italy)Violeta Sarmiento (Mexico, CUT / UNAM), transmettront aux acteurs différentes méthodes d’entraînement, sous le regard d’observateurs.

Ces séances pratiques seront ponctuées en fin de journée de tables-rondes.

-       Le jeudi 27 mars 2014, Symposium, « International Symposium on Teaching Theater Teachers », à l’occasion du World Theater Day, sous le patronage de l’Unesco, au Conservatoire national supérieur d’art dramatique

 

Au fil des séances du jeudi, à travers différents travaux, seront interrogés processus et méthodologies, en portant notamment intérêt aux points suivants : - les moteurs d'action - le montage de séquences - le tissage de trajectoires - l'espace partenaire - la conjugaison de la parole, du geste, du mouvement, du chant et de la danse - la composition et la recherche d'organicité.

Les manières de dynamiser et de mener un projet collectif, ainsi que les questions concernant l'art et les stratégies de directions d'acteurs, ainsi que celles liées à la pédagogie de la direction d'acteurs seront abordés à travers les expérimentations concrètes de plateau.

Considérer l’éprouvé, tant de celui qui dirige que de celui qui est dirigé et interroger la nature même de l’échange, ce qui se passe entre, la relation psychophysique spécifique qu’induit la direction d’acteur. Celle-ci passe non seulement par un acte de parole, mais aussi par tout le corps sensible, à travers différentes stratégies, plus ou moins conscientes, avouées, revendiquées ou non.

Jeux troubles entre réalité et fiction, qui permettent l’accomplissement, dans un espace cadré, d’une expérience scénique partagée ici et maintenant entre acteurs et assistance. Expérience singulière, où la création joue sur les écarts entre persona, rôle et personnage, passant de la fusion des notions à leur démarcation radicale, ce qui donne lieu à glissements ou frictions entre vécu et imaginaire.

Les conceptions de la direction, qui peuvent être flottantes ou tranchées, répondent aux orientations esthétiques et idéologiques les plus diverses. Les postures peuvent être plus ou moins conscientes, se vouloir ou se montrer dirigistes ou accompagnantes, donner lieu à des formulations de méthodes ou au contraire à des refus de théorisation ; les uns peuvent privilégier le recours à la métaphore, d’autres procéder par tâtonnements, d’autres avoir recours à la ruse ou aux détournements, d’autres encore se contredire volontiers ou opérer par propositions paradoxales.

Nous combinerons ainsi expérimentations et analyses, théorie et réalisation.

 

Notre réflexion s’articulera autour du questionnement de cinq paradoxes dont la formulation devrait aider à penser les modalités concrètes d’une direction d’acteurs, ou à concevoir autrement les démarches pédagogiques et créatives pour mieux les prendre en considération, tant durant les phases de préparation et d’entraînement que durant les phases de création, dites « de répétition » :

1er paradoxe : il est nécessaire pour l’acteur de développer sur scène ou sur un plateau des capacités telles que vulnérabilité et porosité, contrairement à ce que lui dictent ses intérêts dans la vie quotidienne. Ces capacités ne lui étant pas familières, un entraînement paraît nécessaire.

2ème paradoxe : Beaucoup d’acteurs se sentent démunis pour aborder les textes, ne savent ni se préparer, ni travailler personnellement, tout en affirmant dans le même temps, ne pas se contenter d’être interprètes : ils s’en remettent au bon génie du metteur en scène, tout en voulant être acteurs-créateurs, collaborateurs du metteur en scène.

3ème paradoxe : Le metteur en scène exige souvent des acteurs qu’ils respectent scrupuleusement ses consignes, tout en aspirant dans le même temps à ce qu’ils les dépassent ou les transgressent, pour être ainsi force de propositions.

4ème paradoxe : S’aventurer aux frontières est la condition pour que se produise l’ébranlement artistique. Encore faut-il savoir identifier les limites et pouvoir les circonscrire.

5ème paradoxe : Pour explorer, dépasser les attentes du metteur en scène, il est impérieux de se plonger dans l’expérience en s’y engageant « corps et âme à 100 % ». Encore faut-il se rendre capable de mettre entre parenthèses analyse et jugement : comment parvenir à concilier conscience du processus et intuition, comment réagir, s’adapter, anticiper et suivre un canal créatif avec intentionnalité tout en donnant libre cours à son instinct ?

 

L’ensemble des travaux contribuera enfin à la préparation du colloque « La direction d’acteurs peut-elle s’apprendre ? », les 11 et 12 décembre 2014 (dates sous réserve de modification), à Paris 8 et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique.

 

POUR TOUTE CANDIDATURE ET INFORMATION COMPLEMENTAIRE : link

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