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Publié par SOFETH

Chers collègues doctorants,

       Dans le cadre du colloque « arts et connaissances » que notre
École
doctorale organisera en novembre prochain, nous avons obtenu qu'une
journée entière soit réservée pour des interventions de doctorants. Nous
serions donc très heureux que les doctorants de l'ED 159 participent à
cette manifestation. Vous trouverez en pièce jointe l'appel à
contributions, pour
lequel les réponses sont attendues pour le 31 mai au plus tard. Nous
restons d'ici-là à votre disposition par mail pour répondre à vos
éventuelles questions.
       En espérant que le sujet éveillera votre intérêt, et que vos
propositions seront nombreuses, et de qualité !

bien cordialement,

Eugénie Zvonkine et Benjamin Renaud
Représentants des doctorants au conseil de l'ED, en charge de
l'organisation de la journée « jeunes chercheurs » du colloque


Eugénie Zvonkine <ezvonkine (at) yahoo.fr>,
Benjamin Renaud <benjamin.renaud (at) univ-paris8.fr>


Arts et connaissances


Objet : appel à contribution jeunes chercheurs
Lieu : St-Denis, université Paris 8
Date de l’événement : 16-18 novembre 2010
Date limite d’envoi des propositions : 31 mai 2010
Disciplines concernées : Arts, lettres, esthétique, histoire de l’art, sociologie de l’art.


« Est-ce qu’il n’y a pas aussi quand même une pensée dramatique ? Est-ce qu’il y a des choses qu’on ne
peut penser qu’en théâtre ? Est-ce que le Tartuffe nous dit quelque chose qu’on ne peut penser que par
Tartuffe ? » Et, de la même façon et pour prolonger ces propos de Valère Novarina, est-ce
qu’il y a des choses qu’on ne peut penser qu’en cinéma ou qu’en musique, qu’en danse ou
qu’en peinture, etc. ? Et si oui, si l’art ou les arts pensent, comment l’Université peut-elle et
doit-elle les penser ? Voilà peut-être délimité le champ le plus général des interrogations que
nous vous proposons de mener : pensée des arts — à la fois : pensée propre aux arts, et pensée
sur les arts et sur cette pensée.


Au sein du colloque « Arts et connaissances » organisé par l’école doctorale « arts » de
l’université Paris 8, une journée entière a été réservée pour les interventions de jeunes
chercheurs (doctorants et post-doctorants). Occasion d’une double réflexion, tant sur nos
objets de recherche — les « œuvres » : d’ailleurs ce mot convient-il encore, et alors comment ?
— que sur nos méthodes. Façon aussi de ne pas se laisser dicter, du dehors, une
« épistémologie » qui resterait inadaptée aux domaines artistiques, et que ces domaines
viennent justement remettre en question, peut-être de façon plus générale.
Les pistes qui seront explorées pourront recouper, entre autres, quelques unes des
questions suivantes :
— Quels sont les pouvoirs et les impouvoirs, quant à la pensée et à la connaissance, de ce qui
se joue sur une scène ou dans un tableau, dans une œuvre musicale ou lors d’une
performance, etc. ?

— Comment l’Université, classiquement censée construire des savoirs dits « constatatifs »,
peut-elle prendre en compte et en charge la part dite « performative » qu’inclut la production
de recherches sur les arts quels qu’ils soient et, parfois aujourd’hui, la production d’œuvres ?
— Quel déplacement du concept classique de science s’opère-t-il quand celle-ci s’attache à la
singularité d’une œuvre, d’un nom propre ? En quoi le travail, de plus en plus fréquent, sur
des artistes ou auteurs supposément vivants, sur des œuvres possiblement ou manifestement
inachevées, change-t-il la façon d’aborder les artistes ou auteurs supposément morts, les
œuvres que l’on croyait achevées ?
— Comment prendre en compte les mutations actuelles (arts dits de « performance » ou arts
« numériques », pour ne relever que deux des indices les plus visibles) ? Le concept d’œuvre y
résiste-t-il, et si oui comment ?
— L’économie classique de la connaissance (savoirs positifs, discours argumentés, « logiques »
et non-contradictoires) peut-elle rendre compte de l’(an)économie de l’œuvre ? Quel don de
connaissance pourra jamais s’acquitter de la tâche qu’appelle une œuvre d’art, avec ce qu’elle
focalise ou cristallise de tensions et contradictions, et en ce qu’elle demeure aporétique ?
— Au-delà de la réaffirmation, nécessaire, d’une connaissance spécifique aux arts, au sein de
leur sphère d’autonomie — à leurs formes et à l’histoire de celles-ci, à leurs procédures,
comme à tout ce qui échappe, par principe, aux disciplines qui abordent les arts depuis leur
dehors —, quels sont les enjeux les plus larges des arts et de la recherche sur ceux-ci ? Un art
peut-il en éclairer un autre ? Et pourquoi donc les arts, dans leur multiplicité irréductible ?

Qu’est-ce que l’art et les arts nous apportent comme connaissance(s) de la société, de l’histoire,
et au-delà ?
— Enfin, comment l’art intègre-t-il en son sein des connaissances qui lui sont au départ
extérieures : scientifiques (au sens le plus large) ou techniques, par exemple ? Comment le
chercheur en rend-il compte ?
 
Les propositions (taille indicative : 500 mots env.) seront à envoyer, accompagnées d’une
brève présentation de l’auteur (50-70 mots env.), avant le 20 mai 2010, par courriel aux deux
adresses suivantes : Eugénie Zvonkine <ezvonkine (at) yahoo.fr>, Benjamin Renaud
<benjamin.renaud (at) univ-paris8.fr>. La publication des actes est envisagée.
 
 
Eugénie Zvonkine, Benjamin Renaud,
École doctorale « Esthétique, sciences et technologies des arts » (ED 159)
Université Paris 8 – Vincennes St-Denis

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