Chers Professeurs, chers collègues, chers amis,
J’ai le plaisir de vous annoncer que je soutiendrai ma thèse de doctorat codirigée en ethnoscénologie et en anthropologie,
« Les rythmes d’une culture populaire : les politiques du sensible dans
le maracatu-de-baque-solto, Pernambuco, Brésil ».
devant un jury composé de :
M. Armindo BIÃO, Professeur à l’Université Fédérale de Bahia.
M. Denis LABORDE, Professeur au Centre Marc Bloch (Berlin), Directeur de Recherche au CNRS.
M. François LAPLANTINE, Professeur Émérite de l’Université Lumière Lyon 2. Codirecteur de thèse.
M. Jean-Marie PRADIER, Professeur Émérite de l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis. Directeur de thèse.
M. Jorge SANTIAGO, Professeur à l’Université Lumière Lyon 2.
La soutenance se tiendra à
l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis,
le mardi 7 décembre 2010,
à 14h00,
Bâtiment B, en salle 106 (B106).
Résumé :
Ce travail propose une contribution à une anthropologie esthétique par le biais d’une perspective ethnoscénologique où l’esthétique est interrogée entre
sa compétence socialisante et sa compétence individuante.
Dans une critique constante du langage, cette thèse aborde les pratiques spectaculaires de la culture dite populaire en observant comment les communautés
réunies autour d’une identité esthétique (à la fois forme et affect) la définissent, se l’approprient et se socialisent à travers elle. Le maracatu-de-baque-solto est une forme du spectacle vivant de Pernambuco (Brésil) élaborée au début du XXème siècle par des paysans de la canne à sucre. Depuis son
insertion dans le circuit institutionnel urbain du carnaval, il connaît des transformations formelles et symboliques aujourd’hui accélérées par les logiques de
l’entertainment et une professionnalisation naissante.
La première partie analyse la constitution de la société pernambucana où les rapports de domination structurels sont appréhendés en fonction des partages
du sensible qui les ont polarisés. La seconde partie déconstruit le système imagético-discursif de la pauvreté résultant des idéologies sociopolitiques et raciales dans lesquelles
le maracatu s’est constitué, aux dépens de ses propres catégories. La troisième partie constitue une ethnographie du processus
du spectacle dans ses deux modalités, la fulgurance du carnaval et l’ordinaire des fêtes de l’entre-soi. Les arts de faire sont distinctement négociés en fonction des logiques de la
spectacularisation et du processus de création. Celles-ci résonnent dans la brincadeira, notion vernaculaire définissant l’ordre
populaire du maracatu en tant que spectacle vivant et manière de créer. Dans la
société maracatuzeira, elle décline un mode d’être (percevoir) sur le mode du faire (agir) s’articulant sur l’exigence d’une
contribution personnelle à la collectivité dans les limites de la tradition.
Les rythmes, ou les manières singulières de fluer d’une communauté esthétique, observés à partir de la mise en scène, de la distribution et de la
reconduction de formes et normes esthétiquement et collectivement investies, permettent d’interroger le processus de fabrication d’une culture par-delà le jeu de son
institutionnalisation.
Adresse et plan d’accès :
Université Paris 8
2, rue de la Liberté,
93526 Saint-Denis Cedex.
Métro : ligne 13, arrêt Saint-Denis Université
RER et train : ligne de Paris-Nord, arrêt Gare de St-Denis, correspondance avec la ligne d’autobus 255, arrêt St-Denis
Université
RER ligne D, Melun/Malesherbes-Orry-la-Ville, arrêt Gare de St-Denis, correspondance avec la ligne d’autobus 255, arrêt St-Denis Université
En espérant vous y retrouver,
Bien cordialement,
Laure Garrabé
Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis
MSH Paris Nord
Laboratoire d'Ethnoscénologie (EA 1573)
CIRQPLES - UNS (EA 3159)