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Publié par Société Française d'Ethnoscénologie (SOFETH)

hijikata-v2-360.jpgtatsumi-360.jpg« En 1959, Hijikata Tatsumi créait Couleurs interdites, vaguement inspiré d’un roman du même titre signé Mishima. Scène de sexe, érotisme homosexuel, mise à mort d’un poulet, obscurité profonde, au propre et au figuré, enveloppant l’ensemble du spectacle : les ingrédients ne manquaient pas pour que l’on crie au scandale. Le jeune danseur fut mis au ban des cénacles de la "danse moderne" pour se placer aux avant-postes d’un mouvement qui allait transformer définitivement les arts de la scène de tout le pays. (…) Hijikata parlait alors d’"expérience", d’"antidanse", de "corps obscur" et n’allait cesser de renouveler la nomination de sa pratique au cours d’une décennie d’exploration tout azimut dans le champ de l’art. En 1968, L’Insurrection de la chair, sa première et dernière pièce en solo – qu’il dansa comme un seul galop entre des ruades de cheval en rut et son assomption finale en chair crucifiée – le consacrait comme l’idole d’une avant-garde résolument sulfureuse. (…) HôsôtanHistoire de petite vérole (…) annoncait déjà ce qui allait être au cœur de la pensée du corps que Hijikata élaborera par la suite et qu’il nommera suijakutai, i.e. le "corps affaibli" ou "asthénique" dont il allait exalter les étranges puissances (…) À peu près tout le butô qui s’est développé par la suite, en se transformant, dans sa conquête du monde est issu de ce chef-d’œuvre. » Patrick De Vos, spécialiste des arts de la scène japonais, traducteur, auteur d'études sur le kabuki, le théâtre moderne et le butô.


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Sur le site du CND : link

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