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Publié par Société Française d'Ethnoscénologie (SOFETH)

"(...) c'est justement de cela qu'il s'agit, dès 1900 : de la réduction des cultures à des stéréotypes, de l'industrie du pittoresque et de sa commercialisation. Un entrepreneur de spectacles imagine une salle dans laquelle les spectateurs, embarqués dans la nacelle d'un faux dirigeable, croiraient s'élever grâce à la projection autour d'eux de films tournés, eux, vraiment, en ballon. Le projet échoue, mais l'idée d'un spectacle total et « immersif », comme on dit aujourd'hui, est là, en 1900. Ce qui n'échoue pas, ce qui se vend à foison, ce sont les assiettes, les éventails, les cartes postales, les bibelots fabriqués en quantité industrielle pour un public qui vient en foule et dont le cinéma enregistre le passage. De nos jours, on appelle ces articles des « produits dérivés » et ces images des « selfies ». La différence n'est que de matériaux et de procédés. En consacrant des vitrines aux souvenirs et colifichets diffusés en 1900, l'exposition montre ainsi, en introduction, comment l'industrie des loisirs est née à Paris, qui en demeure la capitale. Sa conclusion est consacrée à la prodigieuse expansion du théâtre à la même époque : Sarah Bernhardt évidemment, mais aussi Coquelin aîné, et bien d'autres. Leur gloire et leur image, comme celles de Cléo de Mérode ou Liane de Pougy, cocottes célèbres (...)"

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