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Publié par Société Française d'Ethnoscénologie (SOFETH)

Appel à contribution : Sociologues, anthropologues et historiens ont largement démontré les déterminations sociales des corps (e.g. Bourdieu, 1977 ; Darmon, 2003 ; Saint- Pol, 2010). L’apparence des individus témoigne de leur inscription dans des groupes sociaux (de sexe, de classe, etc.) et s’élabore en relation avec des normes de beauté historiquement et socialement situées. Ces normes sont sociales, car elles recouvrent des enjeux moraux, politiques, religieux, la beauté pouvant être, selon les contextes, domestiquée (Laurent, 2007) ou exacerbée, perçue comme un artifice suspect ou comme révélatrice d’une grandeur morale, etc. Ces normes sont également sociales, car elles participent de la différenciation sociale de genre, de classes et de race, comme l’ont montré de nombreuses enquêtes sur la période récente (voir par exemple Skeggs, 2015). À titre d’exemple, rappelons que le rapport à la beauté et l’importance accordée aux pratiques de valorisation des corps varient selon les milieux sociaux (et les normes de genre en leurs seins): ils étaient largement minorés dans des milieux populaires du XIXème rejetant la coquetterie ; ils étaient euphémisés dans les milieux supérieurs tout en faisant l’objet d’une attention toute particulière – cette « naturalisation » de la beauté constituant un mécanisme puissant de reproduction sociale des hiérarchies et des rapports de domination. Notre intention ici est de porter l’accent sur un aspect spécifique : les activités, pratiques et processus concrets engagés par des individus dans un cadre professionnel conduisant aux différenciations sociales des apparences.

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